Publié le : 17/05/2021
Sécuriser, Sécuriser, il en restera toujours quelque chose
Ce matin, séparation difficile à la crèche, votre enfant pleure, il ne veut pas vous quitter. Alors comment les professionnels de crèche vont-ils agir, que vont-ils mettre en place pour aider votre enfant à se ressourcer au moment de cette séparation mais aussi tout au long de la journée ? En d’autres termes, comment vont-ils procéder pour apporter une sécurité affective suffisante pour permettre à votre enfant de profiter pleinement de la crèche ?
Des pleurs malgré lui
Non, les pleurs ne sont pas là pour vous manipuler, ce ne sont pas des caprices, ils ne sont pas intentionnels. En effet, l’action de pleurer n’est pas « commandée » par le cortex, cerveau supérieur de l’enfant, mais ils sont déclencher « par des réseaux issus du cerveau primitif sur lesquels il est impossible d’agir ».
Pleurer est un anti-stress qui apporte de la détente et de l'apaisement.
Par conséquent, il n’est pas souhaitable de vouloir à tout prix arrêter les pleurs, mais il est recommandé de les accueillir avec chaleur et bienveillance afin de laisser l’enfant pleurer tout en le prenant dans les bras, en restant près de lui à son écoute. La séparation du matin peut être vécue comme une perte momentanée, une douleur, un abandon qui pourra « se réparer » grâce au relai pris par les professionnels. Ces derniers sont des personnes ressources pour votre enfant, ils sont en capacité de le consoler de votre départ, de l’apaiser.
Des outils pédagogiques au service de la sécurité affective des enfants
A la crèche, plusieurs méthodes sont utilisées afin de favoriser la sécurité affective des enfants, préalable incontournable à leur esprit explorateur.
Vous avez sans doute remarqué que lors de l’accueil du matin, les professionnels ne se lèvent pas forcément pour vous accueillir. Ce n’est pas une impolitesse, mais bien une technique qui permet de rester disponibles pour les enfants déjà accueillis en évitant une petite rupture de proximité qui pourrait déclencher chez certains un sentiment de d’insécurité.
Une autre technique appelée Les positions-phares (concept d’Anne-Marie Fontaine) consiste à définir des emplacements fixes au sol permettant aux différents membres de l’équipe de se répartir dans toute la pièce afin de Voir et d’être Vu par les enfants tout au long de la journée.
Concernant les doudous et tétines, ils sont laissés à disposition offrant ainsi à chaque enfant la possibilité de trouver du réconfort selon son besoin, sans dépendre de l’adulte.
Alors vous l’avez compris, à la crèche, la sécurité affective des enfants est une préoccupation quotidienne et de toute première importance pour le bien-être de vos enfants. Mais rassurez-vous si les professionnels s’attachent à vos enfants et si les enfants s’attachent à eux, personne ne pourra jamais vous ravir la première place ! Vous restez quoi qu’il arrive les premiers éducateurs de vos enfants ! Il existe aussi la référente ou encore la personne-repère. C’est un professionnel plus spécialement investi dans l’accompagnement d’un groupe d’enfants dédié. Ces professionnels vont apporter de la continuité dans la relation à l’enfant sans pour autant l’enfermer dans une relation trop exclusive qui pourrait créer une dépendance regrettable.
A noter que certains enfants n’ont ni tétine, ni doudou, pas de soucis, car il n’y a aucune règle en la matière !
Pour compléter ces outils, il est possible également de trouver des albums-photos de la famille de l’enfant que ce dernier pourra consulter à sa guise. Cela permet un temps d’échange avec le professionnel pendant lequel l’enfant va présentifier sa famille. Enfin, la prise en compte des émotions des enfants et leur accompagnement empathique est, à n’en pas douter, un facteur essentiel favorisant la sécurité affective.
A savoir que la tristesse et la colère ne sont pas perçues comme des émotions « négatives » mais seulement comme des émotions.
Professionnel attaché, enfant sécurisé
Par conséquent, obsolète le modèle du professionnel de crèche qui ne devait surtout pas s’attacher aux enfants, ou ne pas répondre à leurs besoins affectifs !
Pendant des décennies, il a été recommandé de garder une certaine distance avec les enfants dont on s’occupait au quotidien. Mais comment, humainement, les professionnels ne peuvent-ils pas ressentir une forme d’affection pour ces enfants avec qui ils passent 8 à 10 heures par jour ? L’enfant quant à lui est programmé pour s’attacher car sa survie en dépend. En effet, l’enfant n’a pas d’autonomie suffisante pour répondre par lui-même à ses besoins. Alors à la crèche les câlins, les sourires, les rires, les encouragements, les consolations, les soins, le portage dans les bras, l’accompagnement à la sieste, créent des moments partagés, tisseurs de précieux liens d’attachement.
Alors vous l’avez compris, à la crèche, la sécurité affective des enfants est une préoccupation quotidienne et de toute première importance pour le bien-être de vos enfants !
Vous cherchez une place en crèche pour votre enfant ? Les Parents Zens vous accompagne dans votre recherche afin d'obtenir LA place en crèche proche de chez vous !
Rédaction : L'équipe Les Parents Zens