Publié le : 07/02/2024
Chers futurs pères,
Le congé paternité vous offre une chance extraordinaire, celle de pouvoir passer au moins quatre semaines avec votre enfant en étant indemnisé par l’Etat. Ces droits sont relativement nouveaux, il n’existe pas dans tous les pays.
Pourtant, nous ne prenons pas tous ces congés. Certains d’entre nous ont peur de s’ennuyer à la maison, ressentent des pressions professionnelles ou pensent avoir « trop » de responsabilités pour s’absenter 28 jours. Ces obstacles sont parfois plus faciles à surmonter que l’on pense. La période de congé paternité peut donner de nouvelles compétences, comme la résilience, le multi-tasking ou même l’empathie managériale.
Cette opportunité, c’est d’abord celle d’un dialogue avec votre partenaire, d’un échange autour de la manière de prendre ses 28 jours. Le congé paternité est fractionnable. Ainsi, 7 jours sont à prendre à la naissance, les 21 restants sont à prendre dans les six mois de l’enfant.
Aujourd’hui 80% des pères les prennent à la naissance pour ainsi « aider » davantage la mère après l’accouchement. Pourtant, il peut être intéressant d’explorer la prise du congé paternité à la fin du congé maternité comme c’est le cas dans le modèle nordique, où le père occupe seul de l’enfant alors que la partenaire retourne au travail.
Cette non-simultanéité des congés (dit aussi alterné) présente de nombreux avantages : un renforcement du lien père-enfant, un lâcher-prise de votre partenaire sur les tâches parentales et donc une réintégration facilitée dans son entreprise, une meilleure responsabilisation de votre rôle de père (pilote et non co-pilote), une compréhension de ce que traverse la plupart des mères et collègues pendant leur congé. Si les finances le permettent, vous pouvez même prolonger avec un congé parental.
Cette expérience sera d’autant mieux vécue si elle a fait l’objet d’une discussion avec votre employeur et vos collègues : en anticipant et en communiquant au plus tôt vos intentions, en suggérant de manière pro-active comment gérer les projets en votre absence : quelqu’un en interne ? en externe ? des projets que l’on peut repousser, déléguer ? N’hésitez pas à prendre conseil auprès de vos RH ou même de mères ayant vécu des congés maternités. Elles ont de l’expérience sur ce sujet.
Le congé paternité est une chance.
Saisissons-la !
Rédaction : Tristan Champion