La parentalité reste un frein pour la carrière des femmes

Publié le : 08/03/2025

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, un article de 20 Minutes met en lumière un enjeu clé : l’égalité professionnelle ne se joue pas uniquement au bureau, mais aussi à domicile. En matière de parentalité, le poids repose encore majoritairement sur les épaules des femmes, impactant directement leur carrière et leur santé mentale.

Parentalité et charge mentale : un déséquilibre persistant

Depuis plusieurs années, les études de la DREES et de l’APEC montrent que, malgré les avancées en matière d’égalité, les femmes continuent d’assumer l’essentiel de la charge mentale liée aux enfants. Le constat est sans appel : les responsabilités domestiques et parentales restent très inégalement réparties. Marine Desandre, cofondatrice des Parents Zens, souligne que ce déséquilibre devient visible lorsque ce sont les pères qui sollicitent de l’aide, souvent en situation d’urgence.

Un impact direct sur la carrière des femmes

La parentalité a des conséquences concrètes sur l’emploi des mères. Selon l’INSEE, seules 65 % des mères d’enfants de moins de trois ans travaillent, contre 90 % des pères. Ce phénomène s’accentue dans les familles nombreuses, où plus de 40 % des femmes arrêtent totalement leur activité professionnelle. « Entre parentalité, fatigue et pression professionnelle, il faut des solutions concrètes », alerte Marine Desandre.

Les entreprises doivent s’adapter pour retenir leurs talents

Les attentes des salariés évoluent, et la parentalité devient un facteur déterminant dans le choix d’un employeur. Une enquête des Parents Zens en 2023 révèle que 82 % des salariés parents seraient prêts à quitter leur entreprise pour une meilleure politique de parentalité. Pour répondre à ces défis, les entreprises doivent aller au-delà des discours et mettre en place des actions concrètes : favoriser un meilleur équilibre vie pro-perso, mettre en place des congés parentaux adaptés…

Une crise des solutions de garde qui aggrave la situation

Mais les solutions de garde, essentielles à cette transformation, sont elles-mêmes en difficulté. Un décret impose désormais que 40 % des professionnels des micro-crèches aient un diplôme bac +2, fragilisant les structures déjà en sous-effectif. En réponse, le secteur a organisé une mobilisation avec l’opération « crèches mortes » pour alerter sur les risques que cette réforme fait peser sur l’accueil des jeunes enfants.

Rédaction : L'équipe Les Parents Zens